Au nom d’Allah, l’Infiniment Miséricordieux,
le Très miséricordieux
La contraception en Islam
Comité permanent pour la recherche scientifique et l’ifta
[Tome
19, page 293 à 296]
Les
règles d’utilisation des moyens contraceptifs ou de la pilule varient selon les
différents objectifs visés, les effets provoqués, la position du mari et la
durée d’utilisation de ces pilules.
Concernant
les objectifs, si le but de cette contraception est afin de préserver l’aspect
physique extérieur de la femme, cela est en opposition avec la sagesse institué
d’Allah , Allah a légiféré et a exhorter au mariage. Et un des objectifs de ce
mariage, est d’avoir des enfants. D’après Mou’qal ibn Yassar : « Un
homme est venu voir le Prophète et lui a dit : « J’ai trouvé une femme qui
a la renommée et l’honneur mais elle n’enfante pas, puis-je l’épouser ? Il le
lui interdit. Puis l’homme lui rapporta une deuxième fois et il le lui
interdit, puis une troisième fois, il le lui interdit. Puis il lui dit :
"Epousez la femme affectueuse et féconde car je souhaiterai être fier de
votre grand nombre devant les autres communautés.» [Rapporté par Abu Dawud et
Nassaï, jugé authentique par Albani et Moqbel Alwid’i]. La femme qui a recourt
à la pilule contraceptive dans le but de garder l’aspect physique de son corps
est la même que la femme stérile du hadith, et le prophète a interdit de
l’épouser car elle n’enfante pas…
Et
si l’objectif de l’utilisation des pilules et moyens contraceptifs est faite
lorsque le corps de la femme est épuisé, comme la femme qui accouche tous les
ans et que son corps est amoindri et qu’elle ne supporte pas les fatigues de la
grossesse et de l’accouchement et qu’elle sait que si elle continue elle
pourrait en souffrir, et qu’elle décide de prendre la pilule et les moyens
contraceptifs le temps nécessaire et limité pour se rétablir dans la condition
que le recours à un moyen contraceptif ne soit pas néfaste. L’utilisation de
certaines pilules contraceptives cause parfois des dérèglements dans les
menstrues, de mauvais effets sur l’utérus, de la tension, des palpitations
cardiaques, et d’autres effets désastreux que les médecins connaissent. L’autorisation
de l’usage des moyens contraceptifs dans
cette situation est établi selon les preuves générales concernant la facilité
et contre la gêne, Allah dit : « Dieu ne veut pas vous imposer
quelque gêne » [La table servie, verset 6], le prophète a
dit : « Il ne faut pas causer de préjudice à soi-même ni aux
autres. » [Rapporté par Ahmad et Ibn Majah, jugé authentique par Albani]…
La
divergence des règles d’utilisation des moyens contraceptifs dépend aussi du
mariage, selon l’accord ou non de l’époux, il peut le permettre ou l’interdire,…,
la permission du mari est nécessaire, dans le cas où l’utilisation des moyens
contraceptifs est justifié par la charia comme expliqué précédemment, et dans
le cas où ce n’est pas justifié c’est déjà interdit à la base…
Dans
le cas où la femme utilise la pilule par crainte d’avoir beaucoup d’enfant,
cela ne doit pas être, car il n’y a pas un être qui vient au monde sans
qu’Allah est déterminé pour lui sa subsistance,
sa vie et ses actions,…
Cheikh Muhammad ibn Ibrahim al
Cheikh
[Tome 11, page 136]
Concernant
la pilule contraceptive… si l’objectif est l’organisation des périodes de
grossesses pour une durée temporaire dû à une situation de famille ou une
faiblesse de la santé de la femme ou qu’elle souffre de la grossesse ou que sa
vie est en danger lors de l’accouchement ou qu’elle tombe enceinte avant de
sevrer son premier enfant ou tout autre cas qui peut nuire à elle-même ou à son
enfant alors pour ces situations il est permis d’utiliser la pilule pour un
besoin donné.
Et
ceci se rapproche du ‘azl (retrait du mari lors de l’accouplement avant
l’éjaculation) que les compagnons du prophète pratiquaient, et on interrogea le
prophète sur le ‘azl car les juifs prétendaient que le ‘azl étaient comme un
petit avortement, le prophète dit alors : « Les juifs ont menti
car si Allah voulait le créer, tu aurais été incapable de le
faire ». [Rapporté par Abou Dawud, authentifié par Albani]. Dans le
hadith de Jabir : « On pratiquait le ‘azl alors que le Coran
était révélé (au temps du prophète) » [Unanimement reconnu authentique],
Abou Ya’la et d’autre rapporte de son isnad d’après ‘Oubayd ibn Rafa’a, d’après
son père : « Ali, Zoubayr et Sa’d étaient assis avec Omar dans
une assise de compagnon et le ‘azl fut évoqué, ils dirent : « il
n’y a pas de mal dans sa pratique », un homme
dit : « Certains prétendent que c’est un petit
avortement », Ali dit alors : « Cela n’est pas un
avortement tant que 7 étapes ne sont pas passés : « L’étape d'un extrait d'argile, ensuite une goutte, ensuite une
adhérence, ensuite un embryon, ensuite l’embryon est revêtu d’os, ensuite
les os sont revêtu de chair, ensuite il devient une tout autre
création. », Omar dit alors : « Tu as dis vrai, qu’Allah rallonge
ta vie. »…
Mais
si l’objectif de l’utilisation de la pilule est de ne pas tomber enceinte pour
limiter les naissances ou par crainte de ne pas être capable de pourvoir au
dépense à cause du nombre des enfants, alors ceci est illicite et n’est pas permis,
car cela s’apparente à une mauvais idée sur Allah et est contraire au chemin
tracé par le seigneur des messagers
Cheikh Abdelaziz ibn Abdellah ibn Baz
[Fatawa
ibn Baz, Tome 21, page 197]
Lors
d’une nécessité, il n’y a pas de mal à prendre la pilule temporairement, s’il y
a une nuisance ou une faiblesse de l’utérus à cause de l’accouchement ou une
césarienne, il y a donc pas d’interdiction d’avoir recours à la pilule pour une
durée délimitée tel que la durée du sevrage un an ou deux ou jusqu’au rétablissement
de l’utérus. Et ceci doit être fait avec la consultation des médecins et
l’accord du mari. Si le couple est d’accord et qu’il y a un mal et que ce soit
limité dans le temps, la femme peut alors utiliser la pilule avec mesure
jusqu'à ce que les causes du mal disparaissent.
Cheikh Abdellah ibn ‘Oukayl
[Tome
2, page 254]
Si
le but visé de l’utilisation des moyens de contraception est pour interrompre
complètement la grossesse pour ne plus avoir d’enfant, alors ce n’est pas
permis. Que soit à cause de la répulsion des enfants ou par crainte de la
pauvreté en dépensant pour eux, ou pour garder l’aspect physique de la femme et
autre, car Allah a créé l’être humain et a placé en lui l’élément de la
reproduction pour préserver la race humaine et Allah a accordé à ses serviteurs
des épouses, et de ses épouses, ils ont eu des enfants. Le prophète
encourageait et incitait au mariage, il
disait : « Epousez la femme affectueuse et féconde car je
souhaiterai être fier de votre grand nombre devant les autres communautés.»
[Rapporté par Abu Dawud et Nassaï, jugé authentique par Albani et Moqbel
Alwid’i]…
Mais
si l’objectif de l’utilisation de la pilule pour une chose exceptionnel et
temporaire comme la maladie de la femme, ou sa faiblesse dans la grossesse, ou l’existence
d’un danger pour sa vie lors de l’accouchement, ou que cela peut être nuisible
à son enfant si elle tombe enceinte ou si c’est pour retarder un temps une
future grossesse considérant les difficultés d’éducation d’un nouveau né avec
ceux qui sont avant lui ou tout autre cas et situation temporaire, et lorsque
la cause de la prise de la pilule n’est plus, elle interrompt sa prise, alors
cela est permis…sous condition de l’accord du mari pour ce qui ne lui est pas
nuisible car le mari a un droit sur la descendance. Et tout ceci se rapproche
du ‘azl (retrait du mari lors de l’accouplement avant l’éjaculation, et
certains compagnons pratiquaient le ‘azl pour éviter une grossesse sans que le
prophète ne les blâme pour cela [hadith d’après Jaber, rapporté par Boukhari et
Moslem]…
Cheikh Muhammad ibn Saleh al
‘Outheymine
[Tome
2, page 764]
Les
musulmans doivent accroître leur progéniture selon leurs capacités, car c’est
ce qui a été ordonné par le Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui-
dans sa parole: «Epousez la femme affectueuse et féconde car je souhaiterai
être fier de votre grand nombre devant les autres communautés.» [Rapporté par
Abu Dawud et Nassaï, jugé authentique par Albani et Moqbel Alwid’i]. En effet,
plus il y a de naissance et plus la communauté s’agrandit, et plus la
communauté s’agrandit et plus c’est un honneur pour elle, comme Le Très Haut a
dit s’adressant aux Bani-Israïl : « Et Nous vous fîmes un peuple plus
nombreux » [Le voyage nocturne, verset 6], Et Chou’aïb a dit à son peuple:
« Rappelez-vous quand vous étiez peu nombreux et qu’Il vous a multipliés
en grand nombre » [Al-Araf, verset 86]. Et personne ne peut nier que plus
la communauté est grande et plus son honneur et sa puissance sont grands ;
Contrairement à ce que prétendent les gens de la mauvaise pensée qui croient
qu’une grande communauté est une cause de pauvreté et de famine. Lorsque la
communauté est nombreuse et qu’elle s’en remet à Allah, et croit en Sa promesse
qui se trouve dans Sa parole : « Il n’y a pas une bête sur terre dont
la subsistance n’incombe à Allah" [Hud, verset 6]
…Alors
Allah lui facilite ses affaires et l’enrichit par Sa générosité. A partir de ce
moment là, on commence à voir apparaître la réponse à notre question. La femme
ne doit pas utiliser la pilule contraceptive à moins que 2 conditions ne soient
rencontrées : La première condition c’est qu’elle en ait besoin. Par exemple,
si elle est malade et ne peut supporter une grossesse par année, ou bien que
son corps soit trop affaibli, ou bien qu’elle est un autre mal qui l’empêche
d’enfanter chaque année.
La
deuxième condition c’est qu’elle est la permission de son mari. Car les enfants
et le fait de procréer sont un droit du mari. En outre, ils doivent aussi
consulter un médecin spécialisé dans ce domaine (c’est à dire les pilules) pour
savoir si le fait de les utiliser peut nuire ou non à sa santé. Si les deux
conditions précitées sont réunies, alors il n’y a pas de mal à ce qu’elle
utilise ces pilules. Par contre, il ne faut pas que ceci ait une nature
permanente, c’est à dire qu’elle les prenne tout le temps, car en faisant cela
il y a une coupure de la progéniture.
Quant
à la deuxième partie de la question : Il est obligatoire pour elle de savoir
qu’en réalité le contrôle des naissances est quelque chose d’impossible. Car le
fait qu’elle tombe enceinte ou non, tout ceci est entre Les Mains d’Allah
-'Azza wa Jal-. Si une personne voulait limiter ses enfants à un nombre précis,
il se peut très bien qu’elle atteigne ce nombre puis ensuite les perdre (tous
en même temps) à cause d’une épidémie dans une même année, et par conséquent il
ne lui restera plus aucun enfant et plus de descendance. Et le fait de limiter
une chose, ceci n’est pas admissible dans la loi Islamique (Chari’a). Cependant,
la contraception se limite à la nécessité comme il a été mentionné dans la
première partie de la réponse. Quant à la troisième partie de la question qui
concerne plus particulièrement le ‘Azl (ntd: le retrait de l'organe sexuel mâle
avant l’éjaculation pour empêcher le sperme d'atteindre l'utérus) pendant le
rapport sexuel sans aucune raison : La parole des savants la plus authentique
est que ceci est permis. Ceci est basé sur le Hadith de Jabir -Qu'Allah
l'agrée- :
«
Nous pratiquions le ‘Azl alors que le Coran descendait » (c’est-à-dire à
l’époque du Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui-) [.Si cet acte
était interdit, Allah l’aurait interdit ; Cependant les gens de science disent
qu’il (l’homme) ne doit pas faire le ‘Azl avec la femme libre (non esclave) si
ce n’est avec sa permission. C’est-à-dire qu’il ne doit pas faire le ‘Azl avec
sa femme si ce n’est avec son accord car le fait d’avoir des enfants est
(aussi) son droit (à elle). Et s’il fait le ‘Azl sans son accord ceci réduira
son plaisir (à elle) car le plaisir de la femme n’est complet qu’après que
celui-ci ait éjaculé et c’est pour cela que nous donnons comme condition que ce
soit fait avec sa permission.
Cheikh Saleh ibn Fawzan al Fawzan
Il
n’est pas permis d’utiliser la pilule contraceptive sauf en cas de nécessité.
Si les médecins diagnostiquent qu’une grossesse éventuelle peut causer le décès
de la mère. Et utiliser la pilule pour retarder une grossesse, alors il n’y a
pas de mal en cela si la femme en ressent le besoin, si sa santé ne peut
supporter des grossesses suivies et rapprochées, ou que la grossesse peut nuire
à l’enfant qu’elle allaite. Si la pilule ne supprime pas totalement la
fécondité mais ne fait que retarder les grossesses, alors il n’y a pas de désapprobation
pour cela dans la mesure du besoin, et que ceci soit en consultation avec les médecins
spécialisé dans ce domaine.
Cheikh Abdelaziz Rajihi
S’il
y a un besoin sous condition :
La
première condition : qu’il y a un besoin réel tel que prendre la pilule
pour qu’elle puisse jeuner avec les gens durant le mois de ramadan ou pour
accomplir le hajj, ou que les naissances chez elle sont trop suivies, elle veut
donc s’organiser.
La
deuxième condition : que ça ne nuise pas à sa santé, et que cala ne mène
pas à l’arrêt total des naissances.
S’il
y a ces deux conditions, alors il n’y a pas de mal…
Certaines
personnes ne veulent qu’un ou deux enfants, cela n’est pas correct. Le prophète
a ordonné d’augmenter les naissances, il a dit : « Epousez la
femme affectueuse et féconde car je souhaiterai être fier de votre grand nombre
devant les autres communautés.» [Rapporté par Abu Dawud et Nassaï, jugé
authentique par Albani et Moqbel Alwid’i]. L’augmentation des naissances est
demandé afin d’augmenter la communauté…
La
prise de la pilule doit être pour un besoin, tel que le suivi des naissances,
sa santé ne le supporte pas, n’est pas capable d’assumer son éducation, pour un
besoin ou pour une nécessité, il n’y pas de réprobation en cela.
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